En Italie, j’ai découvert une chose terrible qui s’est confirmé lors de mes vacances au Danemark : je vieillis. Et comme n’importe quelle petite vieille qui se respecte : je bois des tisanes le soir, j’aime les plaids, et j’ai mal aux genoux. Après une longue journée de marche, voilà que je me sens les genoux sensibles. C’est terrible, et bosser du fractionné quand t’es sensible des tendons ce n’est pas bien évident.
C’est pour cela que j’ai été particulièrement intéressée par le cours de RPM de ma salle de sport. Le RPM c’est « tour par minute » traduit en français. Concrètement, il s’agit de vélo d’appartement en petit groupe, en musique et avec un coach qui donne des consignes. Une séance de RPM commence par un échauffement puis continue par des séquences qui alterne accélérations, récupérations et travail en cote. On varie l’intensité de l’effort (à plat ou en cote) en fonction de la résistance du vélo. Petite spécificité en plus, le vélo utilisé n’a pas de roue libre. Si tu t’arrêtes, tu arrêtes tout ! Enfin, le RPM se pratique avec un capteur cardiaque pour suivre ses pulsations et permettre ainsi de travailler « le cardio » comme on dit, et si tu n’aimes pas ton style avec, tu peux les cacher sous tes meilleurs vêtements de cyclisme.
Voici donc la courbe de ma première séance de RPM :
Le but est de repérer les phases d’attaque et d’avoir une courbe en dents de scie sur laquelle on pourra nettement voir les phases de récupération. Ma première séance n’était pas mal du tout, mais à perfectionner !
Les connaisseurs l’auront compris, le RPM est un travail de fractionné sur un vélo. L’objectif étant de pousser ses capacités cardiaques dans l’effort pour que le corps s’habitue progressivement. Ainsi, pour ceux qui courent, on pourra courir plus vite ou plus longtemps en se fatiguant moins. Gros avantage de le faire sur un vélo, cela limite les impacts !
Mais autre chose importante : j’ai adoré ma séance. Okay je me suis sentie souffrir par moment, mais jamais assez longtemps pour que cela devienne pénible et les phases de récupération deviennent salvatrices. L’ambiance d’une séance de RPM rend la chose vraiment ludique et je pense que la qualité du coach y est pour quelque chose. De plus, puisqu’on gère chacun de son côté avec son cardio-fréquencemètre, il n’y a pas vraiment de « je t’attends » ou « on y va à la même vitesse » puisque l’important est dans la variation. Mais globalement, si tu regardes des gens en train de faire du RPM, je pense qu’ils ont plutôt l’air de fous qui pédalent à fond dans la pénombre en étant branché à un écran dans une ambiance discothèque.
Je suis sortie de cette séance avec le sourire, et le réel sentiment d’avoir travaillé. C’est vraiment satisfaisant. La récupération fut plutôt rapide. Boire de l’eau tout au long de la séance doit aider et le fait qu’on travaille sans impact permet de ménager mes genoux, même s’ils sont très sollicités. En tous les cas, cela doit au moins mélanger mon périoste tibial qui était blessée il y a 1 an.
Je suis convaincue, vivement les prochaines séances ! Et j’espère bien améliorer ma capacité à récupérer après chaque pic, cela m’aidera à gérer mes 20 Km de Paris. 😀