Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Les hauts et les bas de l’été

achieve, woman, girl-1822503.jpg


L’été possède une étrange dualité. On est souvent trompé par l’illusion d’avoir à sa disposition un océan de temps, alors que, techniquement, les jours d’été ne sont pas plus longs que ceux de l’hiver. La chaleur plus accablante, les pluies moins fréquentes, et le coucher du soleil retardé, voilà les seules véritables distinctions.

Pourtant, en cette année 2014, sous le ciel parfois gris de Paris, j’ai constaté que ma veste de pluie était devenue un compagnon quotidien, particulièrement en juillet. Peu importe la météo, je ne sors jamais sans elle. Les nuages, lourds et menaçants, plongent la ville dans une obscurité précoce dès 19 heures.

Cette observation me conduit à une réflexion : l’été n’est pas nécessairement synonyme d’abondance d’activités ou de liberté accrue. Cette période est souvent associée aux vacances scolaires ou à de longs congés, mais pour ceux qui, comme moi, ne bénéficient pas de ces pauses estivales, l’été se résume à un quotidien inchangé. La météo semble n’avoir aucune emprise sur mon emploi du temps ou ma disponibilité.

En janvier, je me levais à l’aube pour courir, bravant le froid mordant de 4°C sans la moindre hésitation. Maintenant, en plein été, il m’est difficile de quitter la douce chaleur de ma couette même à 8 heures, luttant contre la montre pour me préparer et rejoindre mon bureau. Une léthargie inexplicable s’est emparée de moi, et je me surprends à fixer mon attention sur les fruits, comme si leur fraîcheur pouvait raviver ma motivation.

L’idée de participer aux 20 kilomètres de Paris me semble désormais lointaine et irréalisable. Je sens que le temps presse, mais ma progression à l’entraînement est au point mort. Je suis vraisemblablement coincée dans l’une de ces phases de stagnation où la motivation fait défaut.

A lire aussi :  Une forme de sérénité du sport, c'est possible ?

Heureusement, contrairement à l’année précédente, je n’ai subi aucune blessure. Ce n’est qu’une question de mental.

Il est temps de se ressaisir. ALLER. MO-TI-VA-TION.

Et ainsi, je me rappelle que l’été, avec ses jours paresseux et ses nuits étirées, offre aussi un temps de réflexion. Il est un miroir qui réfléchit nos aspirations et nos luttes internes. Chaque course matinale sous le soleil levant, chaque soirée passée à contempler les nuages orageux, m’enseigne que le changement, aussi imperceptible soit-il, est en cours. L’été n’est pas seulement une saison, c’est un état d’esprit, un terrain fertile pour la croissance personnelle et la redécouverte de soi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles en lien avec la thématique