Oui, je l’avoue, j’ai proclamé que tout cela m’importait peu, pourtant, en mon for intérieur, une certaine frustration cohabite avec une ambition non négligeable.
L’épreuve de l’abandon lors des 20 Km de Paris l’année passée m’a offert des leçons précieuses. Souvenez-vous, j’étais en pleine forme, et soudain, une contracture imprévue a surgi, persistant pendant des semaines juste avant la course. La leçon n’était pas de limiter mes ambitions, mais plutôt d’aborder les choses avec plus de douceur. Malgré des progrès notables depuis ces jours où je luttais pour respirer sur les sentiers de Bourgogne, je mesure le chemin qu’il me reste à parcourir pour atteindre une progression véritable.
Car, voyez-vous, la paresse est une compagne familière. Oui, c’est vrai, malgré quelques courses, des séances de yoga et des tentatives de cyclisme hebdomadaires, je m’identifie volontiers à une fainéante. Une véritable « feignasse », pour reprendre le terme populaire.
En réalité, ce que je nomme paresse est peut-être une simple réticence à l’entraînement. J’ai longtemps cru que mon approche décontractée du sport, plus axée sur le bien-être que sur la performance, n’était qu’une facette de cette tendance à la flemme.
Dans mon appartement, avec son balcon encombré de vélos, j’ai tourné en rond, confrontée à cette réalité. Mais alors, une pensée a émergé : et si je pouvais progresser en prenant mon temps ? Après tout, pourquoi pas ? D’autant plus que ma crainte principale est de ne pas être suffisamment préparée. Alors, pourquoi ne pas planifier soigneusement ma préparation, sans pour autant en faire une source supplémentaire de stress ? Tranquillité et progression peuvent aller de pair.
Auparavant, j’ai réussi à courir deux heures lors d’un trail. Alors, pourquoi pas 21,0975 km sur un parcours plat ?
Deux objectifs sont désormais inscrits dans mon agenda :
- 5 septembre : 10 Km de la Braderie de Lille
- 25 octobre : Semi-Marathon du Bois de Vincennes
Mon programme est simple :
- Surmonter ma sinusite, qui me donne l’impression que mon cerveau est sur le point d’exploser (ce billet m’a probablement pris trois heures à rédiger),
- Effectuer deux à trois footing par semaine pour augmenter graduellement mon kilométrage pendant un mois, renforcer mon corps grâce au yoga, et améliorer mon endurance avec le vélo,
- Et finalement, entamer un entraînement sérieux et structuré.
Dans ce périple, je redécouvre que la course n’est pas qu’une question de distance parcourue ou de temps réalisé. C’est un voyage introspectif, une quête de l’équilibre entre l’acceptation de soi et l’aspiration à s’améliorer. Chaque foulée, chaque étirement, chaque coup de pédale est un pas vers une meilleure version de moi-même, où la paresse se transforme en persévérance, et où l’ambition trouve son véritable sens.